Esther et Assuérus (Allégorie de la Justice)
Cuivre
28,5 x 38 cm
Provenance
Gênes, collection Carlotta Cattaneo AdornoFasciotti Giustiniani, jusqu’en 2018. Notre tableau est un ajout important au corpus de Vincent Malo, peintre originaire de Cambrai né entre 1602 et 1606 et mort à Rome en 1644. Au parcours insolite, élève de Rubens et Van Dyck, Malo est inscrit à la gilde d’Anvers en 1623, 1629 et 1633. Pendant les années « d’absence » d’Anvers, il est probable que le peintre ait séjourné deux fois à Gènes (en 1624 et 1637), à Florence (1637) avant de s’installer à Rome. À Gènes, Malo rentre dans les grâces de l’aristocratie ligure, qui lui commande des œuvres de dévotion privée (son nom est cité dans plus d’un inventaire de collection privée). Cette œuvre, sur cuivre, faisait partie de la riche collection de Carlotta Cattaneo Adorno Fasciotti Giustiniani qui possédait également une grande toile de Malo, représentant la Famille de Coriolan. Dans ces deux cas (La famille de Coriolan le suppliant d’épargner Rome / Esther et Assuérus), le récit antique sert de prétexte pour insérer des portraits de personnages réels auxquels l’on associe les vertus des héros représentés : une scène allégorique qui veut célébrer le commanditaire en le représentant en « homme juste ».
Anna Orlando propose de lire la figure du roi Assuerus comme un portrait posthume de Francesco De’ Medici (1594-1614), quatrième enfant du grand duc de Toscane Ferdinando et de Christine de
Lorraine, peut-être commissionné par son frère Lorenzo de’ Medici (1599-1648) qui était un grand collectionneur. Le format (insolite dans la production du peintre et typique d’une œuvre à destination
privée) et le support ( en cuivre, un matériel précieux et recherché ) de notre tableau se marient bien avec cette hypothèse.
Un certificat de Madame la professeure Anna Orlando daté d’octobre 2019 sera remis à l’acquéreur.
Description complète