Judith et Holopherne
Toile
180 x 143 cm
Le sujet, tiré du Livre de Judith, un des livres de l’Ancien Testament, a été abondamment traité au XVIIe siècle. Toute l’Europe était alors le théâtre de guerres multiples entre cités ou territoires pour définir une nouvelle carte politique et chacun pouvait s’identifier à Judith qui sauva la ville de Béthulie de l’assaut préparé par les troupes du roi Nabuchodonosor. Accompagnée de sa servante Abra, elle rusa pour pénétrer dans la tente du général Holopherne et après l’avoir enivré, le décapita. On voit ici le moment où, ayant jeté le cimeterre d’Holopherne à terre, elle met la tête de celui-ci dans le sac que tient Abra avant de rentrer triomphante à Béthulie. Le linge ensanglanté et la tête coupée du général Holopherne clament leur victoire.
Dès 1510/1511, le Corrège met en place un prototype de cette composition (Strasbourg, musée des Beaux-Arts). La chandelle que tient Abra au premier plan rappelle que la scène se passe de nuit. Caravage, quant à lui, a marqué les peintres par la qualité des
tentures rouges qu’il a peintes pour mettre en scène « Judith et Holopherne » (Rome, Palais Barberini), évocations de la tente d’Holopherne, procédé repris ici.
Description complète