Art romain, début de la dynastie des Sévères,
fin du IIe siècle et début du IIIe siècle ap. J.-C.
Marbre blanc
Hauteur : 33 cm
Provenance
Ancienne collection, Suffolk, Angleterre
Ex Sotheby’s, 19, 20 & 21 Septembre 2006 lot 972.
Collection privée anglaise
De taille réelle et sculptée avec finesse, la jeune femme est caractérisée par un visage ovale au menton arrondi, des lèvres pleines
en forme d’arc légèrement entrouvertes, des yeux étirés en forme
d’amande aux pupilles et iris incisés. Les paupières supérieures tombantes.
L’arête de son nez effilé se confond avec ses sourcils gracieusement
arqués, les poils légèrement incisés. La chevelure est formée
de longues mèches séparées au centre par une raie médiane et ramenée vers l’arrière en une cascade d’ondulations, encadrant son visage et cachant ses oreilles, le tout tiré en un chignon tressé élaboré.
La coiffure de ce type de portraits le rend contemporain du second
type des effigies monétaires de Julia Domna soit après 207 ap. J.-C.
Si l’on s’attarde sur l’expression du regard de notre tête - dirigée vers
l’angle supérieur droit, il rappelle le langoureux et intense regard de
certains portraits de Julia Domna (fig.1-2).
Un regard aux accents orientaux que l’on retrouve dans les représentations de plusieurs femmes de pouvoirs de la dynastie sévèrienne.
Les impératrices syriennes de la dynastie des Sévères : une gynocratie politique exceptionnelle – Julia Domna, épouse de l’empereur Septime Sévère – Julia Maesa, sœur de Julia Domna – Julia Soaemias et Julia Mamaea, filles de Julia Maesa – Leurs règnes absolus. Elles font et défont les empereurs romains. Leurs morts violentes. Orientales de souche, elles donnent à Rome une allure cosmopolite dans tous les domaines, y compris celui des mœurs et de la religion. Elles sont à elles seules une véritable révolution culturelle.
Un portrait similaire conservé au British Museum (fig. 3) et identifié
comme portrait d’un membre d’une famille impériale.
Bibliographie
-G. Lippold, Die Skulpturen des Vatikanischen Museums III 1 (Berlin 1936) J. J. Bernoulli, Die Bildnisse der römischen Kaiser und ihrer Angehörigen. Von Pertinax bis Theodosius, Römische Ikonographie 2, 3 (Berlin 1894) Kersauson, Catalogue des portraits romains, Tome II, 1996.
AN IMPERIAL ROMAN MARBLE WOMAN PORTRAIT
Severian dynasty, early 3rd century A.D.
H. 33 cm
Lifesize and sculpted with finesse, the young woman is characterized
by an oval face with a rounded chin, full lips in the shape of an arc
slightly parted, elongated almond-shaped eyes with incised pupils and
irises, heavy upper eyelids, the ridge of his slender nose merges with his gracefully arched eyebrows, the hairs slightly incised.
The hair is formed of long locks separated in the center by a middle part and brought back towards the back in a cascade of waves, framing her face and hiding her ears, all pulled into an elaborate braided bun. The hairstyle of this type of portrait makes it contemporary with the second type of Julia Domna’s monetary effigies, after 207 A.D. If wepay attention on the expression of the gaze of this head - angled towards the upper right corner, it reminds the languid and intense gaze of certain portraits of Julia Domna (fig. 1-2).
A look at the oriental accents that we find in the representations of
several women of power of the Severian dynasty.
The Syrian Empresses of the Severus Dynasty: an outstanding political
gynocracy - Julia Domna, wife of Emperor Septimius Severus - Julia
Maesa, sister of Julia Domna - Julia Soaemias and Julia Mamaea,
daughters of Julia Maesa - Their absolute reigns. They make and destroy the Roman emperors. Their violent deaths. Oriental by origins, they give Rome a cosmopolitan allure in all areas, including that of manners and religion. They are in themselves a real cultural revolution.
A similar portrait in the British Museum (Fig. 3) and identified as a
portrait of a member of an Imperial family.
Description complète