Daté 1573
Craies rouge, noir et marron sur papier
30,7 x 20,5 cm
Vente Sotheby's 22 Avtil 1927
Vente Sotheby's 22 janvier 2001. (Collection Franz Koenigs.)
Provenances:
Collection Mariette
Collection Lagoy
Collection Jefferson
Collection Danby Seymour
Collection Franz Koenigs
Collection privée.
Fiche de Benjamin Peronnet
Étienne DUMONSTIER (1540-1603)
Portrait d'homme portant une collerette
Pierre noire, sanguine, crayons de couleurs
Daté à la pierre noire '1573'
30,7 x 20,5 cm.
PROVENANCE:
Henry Danby Seymour (L.176).
Mr. Jefferson; Sotheby's, Londres, 25 avril 1927, lot 19 (comme François Qusnel et comme provenant des collections Mariette et Lagoy).
Franz Koenigs; Sotheby's, New York, 23 janvier 2001, lot 2 (comme François Quesnel); d'où acquis par le présent propriétaire.
Longtemps attribué à François Quesnel, ce dessin revient, comme l'a confirmé Alexandra Zvereva, à Etienne Dumonstier. Celui-ci est le fils de Geoffroy Dumonstier (vers 1500-1573), peintre et graveur de sujets religieux et mythologiques de l'école de Fontainebleau. Comme ses frères cadets Pierre et Côme, Etienne se spécialise très vite dans le portrait. Il est fort probable qu'il fut élève de François Clouet (1510-1572), comme le montre sa parfaite connaissance de la technique du maître et le réemploi fréquent de certains de ses modèles. Il recueille également, avec ses frères et Jean Decourt (vers 1530-1584), la succession de François Clouet auprès des Valois.
L'artiste entre au service de la reine mère, Catherine de Médicis vers 1565. Courtisan accompli et homme de confiance de la reine, il se rend en Espagne en 1565, à Vienne 1570-71 et certainement en Angleterre en 1581. En 1576, il devient « peintre et valet de chambre » du roi Henri III.
Selon Alexandra Zvereva, l'oeuvre d'Etienne est « relativement vaste et concerne principalement les années 1570 et 1580 et la cour des Valois. Il révèle également un dessinateur remarquable, sensible et plastique, avec un goût prononcé pour les jeux de lumière et les ombres marquées. Chez l'aîné des Dumonstier, les iris sont translucides, les cils et les sourcils traités en masse et l'arête du nez soulignée par une ombre estompée et un long reflet. Il aime les hachures serrées et emploie l'estompe dans les cheveux et les barbes afin de renforcer l'impression de volume » (dans Rois, aristocrates et humanistes. Portraits de la Renaissance française, Paris, Galerie Kugel, 2019, p. 192).
Le présent dessin peut être rapproché de plusieurs feuilles de Dumonstier, de dimensions, technique et style similaires qui portent également des dates inscrites à la pierre noire dans une graphie identique (voir, par exemple, A. Zvereva, op. cit, pp. 187-189).
Description complète