appelé aussi le monogrammiste JAD
Allégorie de la jeunesse; Allégorie de l’âge mûr
Paire de cuivres montés sur châssis Sans cadre
Hauteur : 28 cm Largeur : 36 cm
Restaurations anciennes et petits manques
L’artiste est l’une des grandes redécouvertes des vingt-cinq dernières années dans le domaine de la peinture nordique. Un premier corpus a été établi par Bernhard Schnackenburg en 1994 en rapprochant la «Sainte Famille» conservée au musée Noordbrabants à Bois-le-Duc, signée du monogramme JAD, d’un certain nombre d’autres tableaux caravagesques de l’école d’Utrecht
jusque-là attribués à Gerrit van Honthorst, Joachim Sandrart et Matthias tommer. Cette inscription a été mise en rapport avec un Jacques (ou Jacob) de Langhe, documenté à Anvers comme élève de Jan Cossiers et devenant maître de la Guilde de Saint-Luc vers 1632/1633. D’autres oeuvres lui ont été rendues à la National Gallery of Ireland à Dublin, deux grands retables (galerie Tornabueni Arte à la BRAFA Art Fair à Bruxelles en janvier 2018), au château de Schleissheim en Bavière (Staatgalerie) … Il est aussi l’auteur de deux séries de compositions identiques sur les sept péchés capitaux, éclairées à la bougie, l’une sur toile et aujourd’hui dispersées (126 x 103 cm, Kassel, Gemäldegalerie Alte Meister - daté 1642 -; Saint-Petersbourg, musée de l’Ermitage, Milwaukee Art Museum, Québec, musée du Séminaire, Reggio Emilia, Galeria Parmiggiani) et un second ensemble complet de sept petits formats sur cuivre, constitué de sortes de riccordi des premiers, à l’Ashmolean Museum d’Oxford (36 x 28 cm). Avec leurs effets luministes, l’élégance vestimentaire du couple, nos deux scènes s’inscrivent dans un courant européen d’artistes à mi-chemin entre l’élégance maniériste et le clair-obscur caravagesque, parmi lesquels les premiers tableaux de Johann Lyss, Willem Pietersz Buytewech et Dirk Hals en Hollande, Pierre Brébiette, Abraham Bosse, Claude Vignon, Juste d’Egmont et le jeune Charles Le Brun en France (la série des quatre âges de la vie) ... Cette paire constitue un réel apport original à la connaissance de l’artiste et de la peinture anversoise des années 1630-1640, si diversifiée.
Bibliographie sur l’artiste : Bernhard Schnackenburg, «Der Monogrammist JAD (Jacques de l’Ange?). Ein neuentdeckter Flämischer Maler aus den Jahren um 1640», dans: Frank Günter Zehnder (ed.), Wallraf-Richartz-Jahrbuch, Köln, 1994, pp 205-226. Bernhard Schnackenburg, «Jacques de l’Ange.
Ein flämischer Maler de Jan Cossiers et Matthias Stom. Zum Nachtstück in Antwerpen und Neapel um 1640. Mit einem Werkverzeichnis «, Wallraf-Richartz-Jahrbuch 66 (2005), p. 109-138
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