Porphyre sur piédouche en marbre blanc
Italie, début du XVIIème siècle
30,8 x 17,8 x 23,4 cm
Gravure au revers du piédouche «170»
Annoté sur le côté gauche du piédouche au crayon gras noir : «57»
Estimation sur demande
Provenance
Collection Polignac
Exposition:
Le cabinet de l’amateur, organisé par la société des amis du Louvre en souvenir de Monsieur A-S Henraux, février-avril 1956, Paris, Orangerie des Tuileries, édition des musées nationaux, cat. 166. Portrait grandeur nature représentant Vitellius, Empereur en 69 ap. J.-C., la tête légèrement tournée vers la droite. Ses cheveux sont coiffés en mèches ondulées désordonnées. Le visage est enrobé et le front rectangulaire est marqué par deux dépressions. Les sourcils tombant surmontent les yeux en amande dont la paupière supérieure est réduite à un simple ruban. Le nez, fortement implanté, surmonte la bouche fermée, droiteet fine. Les joues larges sont marquées par les plis nasogéniens. Le cou est court et puissant Aulus vitellius (12-69 ap. J.-C.), fils de Lucius vitellus, gouverneur de Syrie sous Tibère, passa une jeunesse insouciante à Capri. Il sut s’attirer l’amitié des puissants de l’époque, et fut notamment nommé commandant des Légions de Germanie par Galba. Plutôt oisif, amateur de bonne chère et de boisson,Tacite (Histoires II, 31) dira de lui : “Vitellius ventre et gula sibi inhonestus”, (vitellius qui se laissait déshonorer par son ventre et son gosier).
Cependant, son sens de la diplomatie et de la démagogie, lui permit d’accéder aux plus hautes fonctions, dans un premier temps en janvier 69, comme empereur des armées de Germanie, et par la suite à Rome, après avoir battu Othon le 14 avril de la même année.
Sa cruauté et les exactions de son armée le rendirent très impopulaire, provoquant ainsi de nombreux troubles. Il mourut lapidé par la foule, le 22 décembre 69, et l’Empire échut au général vespasien, qui assiégeait alors
Jérusalem et devait fonder la deuxième dynastie impériale, celle des Flaviens.
Description complète