À tête de cheval et corps d’homme. Le torse nu, la créature hybride est vêtue d’un simple pagne et de bracelets aux chevilles. Les bras pliés vers l’avant devaient retenir des attributs aujourd’hui manquants. sur son épaule gauche repose un petit
félin. De tels démons à tête de cheval apparaissent dans l’Antiquité principalement dans les textes des tablettes dites de malédiction. On espérait intervenir dans ce qui se passait sur l’hippodrome au moyen d’incantations. Les courses de
chevaux étaient l’une des principales attractions des villes de l’Antiquité tardive (voir A. Cameron, Circus Factions. Blues and Greens at Rome and Byzantium [1976]). Les spectateurs sesont organisés en différents partis belligérants. Les défaites
pourraient conduire à de graves émeutes. L’une des activités préférées des coureurs et des fans était d’utiliser la magie pour gêner les équipes ennemies. Un démon à tête de cheval jouait un rôle, comme celui que nous voyons ici et que nous
connaissons grâce aux tablettes magiques. Richard Wünsch a associé à tort ces figures à l’animal égyptien Seth ; On sait cependant aujourd’hui qu’il s’agit d’un démon à tête de cheval qui aurait une influence sur les équipes (voir notamment J.
G. Gager, Curse Tablets and Binding Spells from the Ancient World [1992] p. 67-71 n°13). ).
Sur ce démon voir aussi G. Németh, The Horse Head Demon, Sylloge Epigraphica Barcinonensis 11, 2013, pp. 153-162.
Vraisemblablement, le démon à tête de cheval se tenait sur un socle avec la formule de malédiction correspondante.
Bronze à patine brune; H. 14 cm
Art romain, IIIe siècle
Provenance :
Ex Collection Shlomo Moussaieff, 1948 - 2000. Exporté d’Israël avec une licence d’exportation des autorités israéliennes des antiquités.
Gorny & Mosch, Munich Auction 252, 2017, lot 271
A Roman Bronze figure of a Horse-headed Demon wearing a short skirt. On his left shoulder a horsebit. Roman Imperial Period, about 3rd century A.D. Green patina, tail broken. In Late Antiquity Horse Head Demons were supposed to influence the carriage teams of horse racings. In this way the supporters of a special team hoped to lay a curse upon the party they disfavoured preventing their victory. Probably this statuette was embedded in a base inscribed with the specific malediction phrase (cf. J. G. Gager, Curse Tablets and Binding Spells from the Ancient World [1992] p. 67-71 no. 13).
Description complète