Attribuée à la famille de Louis XVI Roi de France ou à sa personne.
Environ 15 carats de diamants, soit 565 pièces montées sur griffes sur toute la monture qui est finement ciselée avec un fond en croisillons garnis d’émail bleu Roi à pas d’âne, dit «à la mousquetaire»
Poinçonnée sous le nœud de corps, ainsi que sur le plateau notamment de celui d’Henri Clavel (1780/1789).
Lame à devises, gravée, bleuie et dorée sur toute la longueur.
Travail français vers 1784.
Provenance :
Collection des Princes de Hohenzollern, Ancienne collection
Dietrich Stürken, Collection particulière francaise
Pommeau en olive émaillé comportant 26 et 27 diamants répartis sur les deux faces.
Arc de jointure émaillé, plat comportant en son centre deux rangs de 36 diamants sur fond amati et rinceaux, (petit saut à l’émail sur l’une des faces)
Nœud de corps enrichi de deux rosaces de sept diamants dont se détachent le pas d’âne.
Présence du poinçon d’orfèvre. Fusée en bois recouverte d’un double filigrane alterné en or et bonnets d’évêque enrichis de rangs de diamants. Coquille à double pontats comportant en son intérieur et extérieur respectivement 178 diamants, disposés en chapelets, rosaces et semis soulignant les intersections du travail de guillochage en croisillons.
Présence du poinçon d’orfèvre, charge et décharge.
Lame montée à vis à section triangulaire gravée, dorée et bleuie en intégralité.
Elle est gravée au talon « De la Fabrique de la Marque au Raisin » et « Bougues et Giverne son gendre Mds Fourbisseurs rue de la Vielle Boucherie à l’Epée Royale à Paris ».
Outre les motifs de soleil, rinceaux, profils de personnes de qualité et coquilles, figurent sur la lame les devises suivantes :
- Sperit Humilia Vertus.
- Amoris Vinalla Casta.
Fourreau en bois recouvert de peau de serpent et de trois garnitures or.
Chape en or alternant horizontalement or poli, émail bleu, rang de neuf diamants en frise montés sur griffes sur font amatit, section en or poli joignant l’anneau de suspente, rang de neuf diamants en frise montés sur griffes sur font amatit émail et or poli découpé en demi oreillon.
Bracelet offrant un champ central émaillé bleu à semi de 17 diamants montés sur griffes.
Il est encadré de deux bagues en or poli dont la supérieure porte le second anneau de suspente.
(Bouterole enrichie d’un bandeau d’émail bleu en suite et dard sphérique. Production moderne de qualité au modèle.)
Poids brut : 500g
Cotes :
Longueur totale de l’épée : 98,7 cm.
Longueur de la lame : 88,8 cm.
Long totale de l’épée avec fourreau : 99,5 cm.
Nous associons cette épée à la famille royale de par son extraordinaire réalisation.
Tant dans le choix des matériaux que dans l’exécution et la complexité du travail.
Bien que ne comportant pas d’Armes Royales, il serait difficile d’envisager une attribution d’un rang secondaire.
Bibliographie de référence :
Jean Lhoste et Jean Jacques Buihne
Armes blanches Françaises.
Symbolisme.Inscriptions.Marquages.
Fourbisseurs.Manufactures (Page 180 et 188)
- Concernant Bougues et Giverne.
Bouguès & Giverne Mds fourbisseur, rue de la vieille boucherie « A l’Epée Royale »
Fournissent les Manufactures du Roi à Paris.
Cette signature se retrouve sur des sabres de la seconde moitié du XVIII ème siècle.
Bouhès a un gendre qui signe : Dupuis… gendre de Mr Bougues.
-Giverne.
Marchand fourbisseur de la Compagnie des Mousquetaires, rue de la Vielle Boucherie, près le pont Saint Michel, à « l’Epée Royale » à Paris.
En minuscule sur le talon de la lame d’un sabre de dragon de 1767.
Giverne fourbit également les sabres de gendarmerie de France à gardes multiples en fer.
Inscriptions de référence :
Giverne/ Md / Fourbisseur / Rue Vieille / Boucherie / à l’Épée / Royale / à Paris Sur le talon d’une lame ou sur le dos de la lame d’une épée de la 2eme Compagnie des Mousquetaires du Roy, sur les lames des épées de Gardes du Corps du Roy de Pologne, avec sur le talon De la Marque De la Mouchette à Solingen.
Selon P. Jarlier, Giverne est actif à partir de 1745.
Sans changer d’adresse et sous la même enseigne, Giverne s’associe à Bougues.
Historique :
Cette épée provient de l’ancienne collection Dietrich Stürken, qui l’aurait acquis auprès de la famille Hohenzollern.
Remerciements :
Mr Emeric Buftot, cabinet Artlys Patrimoine.
Description complète