Faïence siliceuse à glaçure bleue
Dim. 11 x 10 cm
Egypte, Basse-Epoque ou période Ptolémaïque, 664-30 av. J.-C.
Provenance
Ancienne collection privée de Monsieur S.A., avant 1980
Par descendance depuis 1998
Littérature de référence
ADAMS, D.N., et al., When Orpheus sang, an Ancient Bestiary,Paris, 2004, pp.118 ff.
ANDREWS, C., Amulets of Ancient Egypt, London, 1994, pp.75-76
HERMANN, C., STAUBLI, T., 1001 Amulett, Altägyptischer Zauber, monotheisierte Talismane, sÄkulare Magie, Fribourg, 2010, pp. 110 ff.
Cet ornement a été remonté à partir de deux fragments, mais il est dans un remarquable état de conservation. À l'exception de petits éclats superficiels, la glaçure, d'apparence et de couleur uniformes, conserve en grande partie son éclat d'origine.
Bien qu'aucun système permettant la fixation de l'objet à son support ne soit visible, cet ornement aurait probablement été suspendu par de petits tenons situés dans les courbes du corps ou juste sous la tête du serpent (la partie postérieure lisse et plate de l'ornement aurait pu être facilement placé dans une surface évidée préformée).
La nature du support antique est inconnue, mais des ornements similaires étaient le plus souvent montés sur des meubles, tels que des coffres en bois. Ils ornaient aussi des sarcophages en bois ou des socles pour un bateau funéraire, etc. Outre leur caractère décoratif, ils avaient aussi une vocation apotropaïque.
Cet exemplaire, qui se distingue par sa qualité artistique exceptionnelle, ainsi que par sa taille inhabituelle, représente un cobra sans uraeus, mais avec un capuchon renflé vu de face, tandis que la tête est représentée de profil. Formellement, le corps long et mince, avec ses cinq courbes, pourrait s'inscrire à l'intérieur d'un rectangle. Des incisions linéaires (motifs nets, traits) différencient les écailles du serpent sur le ventre. La petite tête, les yeux ronds, la couleur et l'aspect de la faïence justifient une datation à la Basse Epoque ou époque ptolémaïque.
Largement représentés dans la faune de l'Égypte ancienne, les serpents étaient à la fois redoutés et vénérés, comme dans de nombreuses civilisations. Bien qu'ils représentaient un réel danger dans la vie quotidienne des Égyptiens en raison de leurs morsures mortelles, l'aversion pour ces animaux reposait également sur les attaques menées plusieurs fois par jour par le mythique serpent Apophis contre la barque solaire, menaçant sans cesse sa course dans le ciel.
En même temps, les serpents étaient un symbole de renaissance, surtout lorsqu'ils étaient enroulés, ressemblant à un corps sans fin. Des images de cobras étaient également utilisées pour dissiper les forces ennemies maléfiques et devenaient ainsi un protecteur du soleil et du pharaon (uraeus ), ainsi qu'un sujet populaire pour un grand nombre d'amulettes pendentifs, en particulier à partir du Ier millénaire av. J.-C.
A rare Egyptian faience glazed ornament in the shape of a Cobra, Late Period or Ptolemaic Period, 7th-1st century B.C.
This ornament was reassembled from two fragments, but it is in a remarkably good state of preservation. Except for minor superficial chips, the glaze, uniform in appaearence and color, largely retains its original luster.
Although no system allowing the attachment of the object to its support is visible, this ornament probably would have been suspended by small tenons located in the curves of the body or just under the head of the snake (the smooth, flat posterior part of the ornament might have been easily placed in a preformed hollowed surface).
The nature of the ancient support is unknown, but similar ornaments were most often mounted on pieces of furniture, such as wooden chests. They would also decorate wooden sarcophagi or pedestals for a funeral boat, etc. Besides their decorative nature, they also had an apotropaic purpose.
This example, which is distinguished for its outstanding artistic quality, as well as for its unusual size, depicts a cobra without uraeus, but with a swollen hood seen frontally, while the head is represented in profile. Formally, the long, thin body, with its five curves, could be inscribed inside a rectangle. Linear incisions (net patterns, lines) differentiate the scales of the snake on the belly. The small head, the round eyes, and the color and appearance of the faience justify a dating to the Late Period or Ptolemaic era.
Widely represented in the fauna of ancient Egypt, snakes were both feared and venerated, as in many civilizations. Although they represented a real danger in the daily life of Egyptians because of their fatal bites, the aversion to these animals was also based on the attacks led several times a day by the mythical serpent Apophis against the solar boat, constantly threatening its race in the sky.
At the same time, snakes were a symbol of rebirth, especially when they were coiled, resembling a never-ending body.Images of cobras were also used to dispel evil enemy forces and thus became a protector of the sun and of the pharaoh (uraeus), as well as a popular subject for a large number of pendants amulets, especially from the 1st millenium B.C. onward.
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